Le son du chœur

Rencontre avec Nicolas Miljeu, ingénieur du son, musicien multi-instrumentiste et fan de cinéma. Il enregistre la bande son du film, Nos chants ne parviennent jamais à destination, les fantômes les boivent en route.

©François Manrique

Au dos de son sweatshirt, on peut lire l’inscription Get closer to pure sound.
Tout est dit. Nicolas n’est pas un grand bavard. Il est de ceux qui agissent et le silence est son credo.
On profite du rayon de soleil de cette magnifique journée d’octobre et d’une petite pause cake-mandarine-thé pour entamer un brin de causette, assis sur les marches du Temple, rue de la Préfecture à Tours. Le garçon est souriant, tranquille, assuré. Il a trois jours pour enregistrer trois pièces, une par jour.

L’objectif ? Saisir l’œuvre dans son entièreté et ne rien retoucher. « Il ne s’agit pas ici de produire un son, comme je le fais souvent lorsque je travaille avec des labels de musique ou lorsque j’écris des musiques de films pour Les Loups Blancs. L’objectif est de restituer le son du chœur dans le Temple, le plus fidèlement possible. J’ai disposé les micros de la manière linéaire. Je retranscris ce qui est raconté musicalement, ici et maintenant. Je veux enregistrer les pièces dans leur entièreté, le flux, le rythme de la musique sont essentiels. Il faut capter l’instant ».

Nicolas rencontre pour la première fois le chœur ElaNaveva. « Je suis musicien. J’entends très bien et très vite s’il y a un truc qui ne va pas, au niveau du rythme, de la justesse, de l’inertie entre les pupitres, qui met en péril l’ensemble. Je fais un petit signe à Isabelle pour qu’elle arrête la répétition. Ce n’est pas la peine de fatiguer les choristes. Il faut reprendre, encore et encore jusqu’à ce que l’enregistrement soit parfait. Le Temple est un lieu idéal pour l’enregistrement. Beaucoup de chœurs sont venus chanter ici. Le lieu est habité ! »

Isabelle sonne la fin de la pause. Nicolas finit rapidement sa bouchée de cake et reprend son poste derrière la console. Les choristes se mettent en place. Tout le monde est détendu. L’atmosphère du Temple est douce. Les fantômes circulent librement et les chants reprennent.

Ce projet bénéficie du soutien du Cepravoi dans le cadre du DISPOSITIF D’AIDE AUX PROJETS ARTISTIQUES A DESTINATION DES CHŒURS AMATEURS

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